Prospectus & flyers
L’impact Ă©cologique des prospectus publicitaires est grave, alors qu’il reste largement ignorĂ© dans les sphères politiques.
L’incapacitĂ© des autoritĂ©s Ă lĂ©gifĂ©rer efficacement et Ă imposer des changements concrets contribue Ă perpĂ©tuer un modèle de consommation inutilement polluant.
Les prospectus sont produits à partir de pâte de bois. Les centrales de production et de recyclage du papier consomment de grandes quantités d’énergie et d’eau. Il devient urgent que des actions fortes et cohérentes soient entreprises pour limiter cette pollution, en mettant en place des régulations strictes et en encourageant des pratiques plus durables dans le secteur de la publicité.
L’impact Ă©cologique des prospectus publicitaires est un problème majeur, souvent nĂ©gligĂ©, malgrĂ© sa simplicitĂ© Ă rĂ©soudre. Chaque annĂ©e, des milliards de prospectus sont imprimĂ©s et distribuĂ©s dans les boĂ®tes-aux-lettres, entraĂ®nant une consommation massive de papier, de ressources naturelles et d’Ă©nergie. Ce phĂ©nomène contribue directement Ă la dĂ©forestation, Ă l’augmentation des dĂ©chets et Ă une pollution non nĂ©gligeable, mais les mesures pour y remĂ©dier restent insuffisantes en raison d’une incapacitĂ© politique Ă traiter ce problème, pourtant Ă©vident. Un impact Ă©cologique dĂ©vastateur !
Consommation de ressources naturelles : la fabrication de prospectus publicitaires nĂ©cessite une grande quantitĂ© de papier, qui provient souvent de forĂŞts, parfois non durables, avec des consĂ©quences dĂ©vastatrices pour les Ă©cosystèmes. La production de papier implique Ă©galement une consommation d’eau et d’Ă©nergie significative, et gĂ©nère des Ă©missions de COâ‚‚. Chaque kilogramme de papier produit entraĂ®ne l’émission de plusieurs centaines de grammes de COâ‚‚ dans l’atmosphère, contribuant ainsi au rĂ©chauffement climatique.
Des tonnes de déchets inutiles : la distribution de prospectus génère des volumes énormes de déchets. Selon certaines estimations, près de 50 % des prospectus sont immédiatement jetés à la poubelle, souvent sans même être ouverts. Cela représente des millions de tonnes de papier non recyclé chaque année, ce qui surcharge nos systèmes de gestion des déchets. La majorité de ces prospectus ne sont même pas recyclés efficacement, car beaucoup sont imprimés avec des encres non biodégradables ou sur des papiers traités de manière non recyclable.
Pollution visuelle et physique : en plus des déchets physiques, la distribution de prospectus crée une pollution visuelle et un encombrement des espaces publics. Les prospectus laissés au sol, dans les rues ou dans les espaces communs, contribuent à la dégradation de l’environnement urbain. Ils deviennent des déchets difficiles à nettoyer et participent à la dégradation esthétique de nos villes et villages.
MalgrĂ© l’ampleur du problème, la rĂ©ponse politique Ă la question des prospectus publicitaires reste insuffisante, voire inexistante dans de nombreux pays. Voici quelques raisons pour lesquelles ce problème simple semble insurmontable :
- Manque de rĂ©gulation efficace : les lois existantes pour limiter la distribution de prospectus sont souvent inadaptĂ©es ou mal appliquĂ©es. Dans de nombreux cas, la distribution reste non rĂ©gulĂ©e, et les entreprises peuvent facilement Ă©chapper Ă toute forme de contrainte. L’absence d’un cadre lĂ©gislatif strict et d’incitations Ă adopter des pratiques plus Ă©cologiques empĂŞche toute rĂ©elle avancĂ©e.
- Lobbying de l’industrie de la publicitĂ© : l’industrie de la publicitĂ© a un pouvoir considĂ©rable, avec un lobbying puissant qui freine les initiatives lĂ©gislatives visant Ă restreindre l’usage des prospectus. Le secteur publicitaire dĂ©fend cette mĂ©thode de communication comme Ă©tant efficace et peu coĂ»teuse, ce qui en fait un argument de poids pour les dĂ©cideurs politiques qui hĂ©sitent Ă prendre des mesures restrictives.
- Manque de sensibilisation publique et politique : bien que de plus en plus de citoyens soient conscients des enjeux environnementaux, la question des prospectus reste souvent sous-estimĂ©e par les autoritĂ©s publiques. Le problème semble anodin pour beaucoup, car il ne gĂ©nère pas immĂ©diatement de rĂ©percussions visibles, telles que des catastrophes environnementales majeures. De ce fait, il n’occupe pas la place qu’il mĂ©rite dans les discussions politiques sur le changement climatique et la transition Ă©cologique.
- Solutions alternatives négligées : il existe pourtant des solutions simples et efficaces ou des alternatives comme la distribution numérique de publicités, des boîtes-aux-lettres « stop pub » ou encore des campagnes de sensibilisation à la réduction des déchets, qui sont déjà en place dans certains pays, mais qui sont souvent insuffisamment développées ou mal encouragées par les pouvoirs publics.
Plus de 2,4 milliards d’envois publicitaires ont été distribués dans les boîtes aux lettres suisses en 2022, dont 1,53 milliards d’envois non adressés et 882 millions d’envois adressés. Les frais de distribution s’élevaient à un montant total de 793 millions de francs suisses.
« Publicité aux boîtes aux lettres non adressée, » DirectPoint,
https://www.directpoint.ch/fr/medias-de-dialogue/publipostages/publicite-aux-boites-aux-lettres-non-adressee.
