Plan B - Un système localisé

Face à l’urgence climatique, la mise en place d’un système localisé lors de concertations collectives pourrait constituer une solution efficace.



Depuis les années 1960, malgré la multiplication des alertes et des engagements politiques, le constat est sans appel : les mesures prises pour lutter contre le changement climatique se sont révélées largement inefficaces. L’ampleur du défi climatique dépasse les réponses apportées, souvent limitées à des réglementations et des demi-mesures.

De nombreux scientifiques, ingénieurs et experts s’accordent à dire qu’il est illusoire de croire que le modèle de civilisation actuel, basé sur une croissance économique soutenue, peut être adapté à temps pour résoudre la crise climatique et éviter un effondrement global.

Le modèle socio-économique dominant repose sur une croissance perpétuelle, l’exploitation intensive des ressources naturelles et des infrastructures conçues pour répondre aux besoins d’une consommation toujours croissante. Or, ce système :

– aggrave les émissions de gaz à effet de serre,
– accélère l’épuisement des écosystèmes,
– renforce les inégalités économiques et sociales.

Ces contraintes structurelles rendent difficile, voire impossible, une transition suffisamment rapide et profonde dans le cadre des institutions et paradigmes existants.

Face à cette impasse, ces experts proposent une alternative audacieuse : créer un nouveau système, un nouveau modèle de civilisation. Plutôt que de tenter de réformer un modèle dépassé, ils prônent l’émergence d’une organisation sociale, économique et culturelle entièrement repensée.

Ce nouveau modèle mettrait l’accent sur :

– agir de manière concertée et locale,

– régénérer les écosystèmes plutôt que les exploiter,

– favoriser une économie circulaire et sobre en ressources.

L’élaboration de ce nouveau modèle nécessite une approche multidisciplinaire et collaborative et implique de repenser nos modes de vie, par une mobilisation localisée de groupes de discussion autour d’une vision commune pour le futur.

Ces groupes, formés d’habitants, d’experts locaux, de responsables associatifs et d’élus, auront pour mission de réfléchir collectivement aux solutions adaptées à leur territoire. Chaque région possède ses spécificités géographiques, climatiques, économiques et sociales, ce qui nécessite des réponses locales et sur mesure.

Les discussions seront organisées autour de thèmes fondamentaux, cruciaux pour la résilience et le bien-être des communautés :

– l’alimentation,

– la sécurité,

– les soins,

– les catastrophes naturelles,

– l’eau,

– l’énergie,

– la mobilité,

– l’éducation,

– le dérèglement climatique,

– l’autogestion politique,

– la justice locale et la médiation pour la réparation des préjudices,

– l’entraide,

– l’économie locale et circulaire,

– la gestion locale des ressources,

– l’éducation pour l’autonomie,

Ce modèle basé sur l’autonomie régionale dans un rayon de 50 km vise à redonner le pouvoir aux citoyens, à réduire les impacts environnementaux et à renforcer la résilience face aux crises mondiales. Il s’appuie sur des principes de proximité, de coopération et de respect des écosystèmes pour bâtir une société durable et équitable.

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