Emprunter / prêter

Dans une société où la surconsommation entraîne une production excessive de biens, le prêt et l’emprunt d’objets représentent une solution durable pour réduire l’empreinte écologique.

De nombreux ustensiles, appareils électroménagers, outils de bricolage ou encore équipements de loisirs sont utilisés occasionnellement, ce qui les rend particulièrement adaptés au partage entre particuliers ou via des plateformes collaboratives.

1. Réduction de la surproduction et de la consommation de ressources

La fabrication d’objets nécessite des matières premières (métaux, plastiques, composants électroniques) ainsi qu’une consommation d’énergie considérable. En partageant des objets peu utilisés, la demande de production diminue, limitant ainsi l’exploitation des ressources naturelles et la pollution industrielle. Par exemple, une perceuse est en moyenne utilisée seulement 12 minutes au cours de sa durée de vie, ce qui signifie que plusieurs personnes pourraient en partager une seule au lieu d’en acheter chacune une.
2. Diminution des déchets et de l’obsolescence programmée

L’achat massif de biens entraîne une accumulation de déchets électroniques et plastiques. Les objets prêtés ou loués sont généralement mieux entretenus et utilisés plus longtemps, réduisant ainsi la production de déchets. De plus, l’obsolescence programmée est un problème majeur dans l’industrie des appareils électroménagers et électroniques, et le partage favorise l’utilisation d’objets de meilleure qualité et plus durables.

3. Réduction des émissions de CO₂

Produire un objet implique des émissions de gaz à effet de serre (transport des matières premières, fabrication, acheminement au consommateur). En mutualisant l’usage d’un même objet entre plusieurs personnes, on diminue le nombre d’unités produites et donc l’impact carbone global. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), l’économie circulaire, incluant le partage et la réparation, pourrait réduire jusqu’à 30 % des émissions liées à la production de biens d’ici 2050.

4. Des économies pour les consommateurs

Le prêt et l’emprunt permettent d’éviter l’achat d’objets coûteux et rarement utilisés. Des plateformes comme Bibliothèque d’Objets, Mutum ou encore les groupes de partage locaux encouragent cette économie collaborative, offrant une alternative à la possession individuelle.

En adoptant une approche plus collaborative et en favorisant le partage d’objets du quotidien, chacun peut contribuer à réduire l’impact environnemental de la consommation tout en réalisant des économies.
Sources :

ADEME (2021). L’économie circulaire : comprendre les enjeux et solutions pour réduire l’impact environnemental. www.ademe.fr

Botsman, R., Rogers, R. (2011). What’s Mine Is Yours: The Rise of Collaborative Consumption. Harper Business.

Greenpeace (2022). Pourquoi il faut repenser notre manière de consommer les objets. www.greenpeace.org

Rapport du Forum Économique Mondial (2020) sur l’économie collaborative et ses impacts environnementaux.