Emballage plastique

Dans le monde, dix tonnes de plastique sont produites chaque seconde.



Le recyclage et l’incinération du plastique engendre d’importantes quantités de CO2. Le monde produit aujourd’hui deux fois plus de déchets plastiques qu’il y a vingt ans, et ils sont en grande partie incinérés, mis en décharge, ou rejetés dans l’environnement, seuls 9 % étant effectivement recyclés, constate l’OCDE dans un rapport. (L’OCDE est un centre d’expertise sur les politiques publiques)

Ces matériaux, largement utilisés dans l’industrie alimentaire, cosmétique, et des biens de consommation, ont des effets dévastateurs sur la planète, de la production à l’élimination.

L’impact environnemental des emballages plastiques est une question complexe et urgente, qui nécessite une action à tous les niveaux : individuel, industriel et gouvernemental.

La production de plastique est très polluante. Elle repose sur des ressources fossiles, principalement le pétrole, dont l’extraction et la transformation génèrent des gaz à effet de serre et contribuent au changement climatique. De plus, les processus industriels nécessaires à la fabrication de plastique nécessitent de grandes quantités d’énergie et d’eau, exacerbant encore l’empreinte écologique du matériau.

En ce qui concerne la gestion des déchets plastiques, la majorité des plastiques produits ne sont ni recyclés ni réutilisés. Moins de 10 % du plastique est recyclé dans des conditions idéales. Le reste se retrouve dans des décharges ou dans la nature. La faible rentabilité économique du recyclage du plastique, notamment en raison de la contamination des matériaux, complique encore la gestion de cette pollution. Par ailleurs, incinérer les plastiques génère des émissions de substances toxiques telles que des dioxines et des furanes.
Solutions et alternatives

Le plastique est un matériau particulièrement persistant. Contrairement à d’autres matériaux, il peut prendre des centaines, voire des milliers d’années pour se décomposer. Chaque année, des millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde, et une grande partie finit dans les océans, les rivières et les sols. On estime qu’environ 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans chaque année, perturbant les écosystèmes marins. Les microplastiques, issus de la dégradation des emballages, sont désormais présents dans presque tous les environnements, y compris dans l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons.

Les emballages plastiques ont un impact direct sur la faune. Les animaux marins, tels que les tortues, les oiseaux et les poissons, confondent souvent les morceaux de plastique avec de la nourriture, ce qui peut provoquer des blessures internes, des malnutritions, voire la mort. En outre, le plastique, une fois ingéré, libère des substances chimiques toxiques dans l’organisme des animaux, perturbant leur reproduction et leur santé. Les effets en chaîne sont encore peu compris, mais on sait déjà que la pollution plastique menace la biodiversité dans de nombreuses régions du monde.

Face à cette situation alarmante, plusieurs solutions ont émergé. D’abord, la réduction de l’utilisation du plastique jetable est essentielle. Des alternatives plus écologiques, comme les emballages en verre, en aluminium ou en matériaux biodégradables, gagnent en popularité. De nombreuses entreprises adoptent également des stratégies de « circulaires » pour réduire les déchets et favoriser le recyclage. Les politiques publiques, telles que les interdictions de certains plastiques à usage unique ou les taxes sur les emballages non recyclables, jouent également un rôle crucial dans la transition vers une société moins dépendante du plastique.

Enfin, l’innovation dans le domaine des matériaux bioplastiques, produits à partir de matières renouvelables comme l’amidon de maïs ou l’algue, pourrait offrir une solution durable pour remplacer le plastique traditionnel. Ces matériaux, bien que prometteurs, nécessitent encore des recherches pour être produits à grande échelle et devenir une alternative viable à long terme.

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