Béton, goudron, ciment et nouvelles constructions

Si le béton utilisé sur la planète était un pays, il serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, juste derrière la Chine et les États-Unis.

 



La pollution du béton, du goudron et du ciment :

Un impact climatique majeur et une nécessité de repenser nos constructions.

Le béton, le goudron et le ciment sont des matériaux omniprésents dans notre société moderne, utilisés pour des infrastructures allant des logements aux ponts, en passant par les routes et les bâtiments commerciaux. Pourtant, leur production est extrêmement polluante et contribue de manière significative au changement climatique. Face à ces impacts environnementaux, il devient impératif de limiter l’utilisation du béton et du ciment aux ouvrages indispensables, et de reconsidérer la construction de résidences secondaires ou de nouveaux centres commerciaux non essentiels.

La production de ciment, composant clé du béton, est l’une des industries les plus polluantes au monde. Pour fabriquer du ciment, le calcaire est chauffé à de très hautes températures dans des fours, ce qui génère d’importantes émissions de dioxyde de carbone (CO₂). Environ 8 % des émissions mondiales de CO₂ sont dues à la production de ciment, soit plus que l’aviation et près du double de l’industrie maritime. Cette pollution massive contribue à l’effet de serre, accélérant ainsi le réchauffement climatique et ses conséquences.

Outre les émissions de CO₂, l’industrie du béton consomme de vastes quantités de ressources naturelles, notamment de sable, d’eau et de gravier, souvent extraites de manière intensive. L’exploitation de ces matériaux dégrade les paysages, épuise les ressources naturelles et perturbe les écosystèmes locaux. En conséquence, les habitats naturels sont détruits et la biodiversité est menacée.

L’empreinte écologique du béton impose de réévaluer la nécessité de certaines constructions. Dans un contexte de crise climatique, il est crucial de limiter l’usage du béton aux ouvrages indispensables pour la société, tels que les logements de première nécessité, les infrastructures de transport ou les installations de santé. Construire de nouvelles résidences secondaires, des centres commerciaux ou des bâtiments de loisir contribue à une consommation excessive de ressources et à une dégradation de l’environnement, sans réelle nécessité. Ces constructions, souvent éphémères ou peu utilisées, ajoutent à l’artificialisation des sols, aggravent les effets de l’urbanisation sur les écosystèmes, et accentuent les émissions de gaz à effet de serre.

Limiter les nouvelles constructions non essentielles est également une opportunité de repenser l’urbanisme pour le rendre plus durable et adapté aux défis écologiques actuels. Au lieu de multiplier les bâtiments, il est possible de privilégier la rénovation et la réhabilitation des bâtiments existants, qui réduisent la demande en matériaux tout en offrant des alternatives pour l’aménagement du territoire. En se concentrant sur la rénovation énergétique et la modernisation des infrastructures, il devient possible de répondre aux besoins sans accroître la pollution liée au béton.

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